Les prémices

Il y a des week-ends, comme ça…

La saison de triathlon dans la région commence traditionnellement le 1er mai avec le Triathlon de Saramon.
Sauf cette année, où Joëlle avait profité d’un déplacement professionnel à Abu Dhabi pour jouer les éclaireuses et faire un triathlon dès la fin novembre.

Avant mai, et donc hors destination exotique, il y a la saison des duathlons, qui s’achevait du côté de Castres, support du championnat régional, et où le duo des O, à savoir Hugo et Flo, s’était mis en tête de faire un double podium, l’un au général, l’autre dans sa catégorie. Hélas, en guise de podium, le second devait se contenter de rester sur le trône et ne pouvait pas prendre le départ, et le premier échouait d’un cheveu dans sa conquête du beau maillot rouge de champion régional en finissant deuxième.
Ajoutons qu’en catégorie vétéran également, Damien montait sur le podium, mais sans voir la couleur du maillot.

Hé oui, il y a des week-ends, comme ça…

Le lancement de la saison

La saison dans la région a donc commencé, comme le veut la tradition, du côté de Saramon, dans le Gers, avec cette année pas moins de 8 vachettes, dont Maud et Sylvestre qui se lançaient pour la première fois dans l’aventure.
Dans la région, car dès le week-end d’avant deux éclaireurs étaient allés sur le bassin d’Arcachon, tandis que le tout aussi discret que performant Jean-Marie ouvrait le bal du circuit Ironman avec le 70.3 de Marbella.

Le week-end d’après, les vachettes étaient lancées pour de bon : pas moins de dix engagés sur le Half de Lacanau, tandis que trois malchanceux se retrouvaient à Saint-Cyprien pour affronter une mer démontée et un vent à décorner les vachettes dans un triathlon devenu aquathlon par mesure de précaution. Conditions que la famille Schmitt au grand complet retrouvait la semaine d’après à Argelès, cadre du stage du club, mais cette fois avec tout de même un peu moins de vent et donc des épreuves M, S et XS en triathlon, avec uniquement des natations raccourcies.

Hé oui, il y a des week-ends, comme ça…

Pour trouver un peu plus de calme, Jean-Marie (oui, encore !) et Thomas ont préféré le 70.3 d’Aix, quant Frédérique allait boucler son premier half en allant visiter Majorque.

Et puis le grand week-end est arrivé.

La grande célébration

Si la saison de triathlon dans la région commence traditionnellement à Saramon, la première grosse épreuve pour les vachettes, c’est le triathlon de Carcassonne, qui a tout pour plaire : un parcours vélo bosselé, une course à pied “presque plate” puisque c’est le tour du lac, et surtout une excellente ambiance et un club organisateur aux valeurs proches des nôtres.

Certes, ils étaient trois à avoir mis le cap au Sud, pour pouvoir se frotter à plus longue distance avec le 70.3 de Barcelone. Avec parmi Damien et Nico, les deux vétérans en forme, Julien, dont le half est le format de l’année avec pour point d’orgue sa participation déjà acquise aux Championnats du Monde à Nice en septembre, ainsi qu’un certain Pierre-Henri, que tout le club retrouvera prochainement au bord de la piste et des bassins…
Mais un dixième du club avait fait le chemin jusqu’aux abords de la Cité, et même un peu plus, si on ajoute Eloi, que ses blessures ont obligé à se reconvertir en entraîneur officiel de supportrices, les filles, du moins surtout Orianne, donnant de la voix pour encourager Amamandine du haut de ses trois ans.

En parlant d’Amandine, on retiendra qu’en arrêtant la course à T1, elle aurait brillamment gagné, puisqu’en effet elle s’est extraite de l’eau en tête. Elle a ainsi pu profiter des faveurs de la moto ouvreuse devant elle pendant plusieurs kilomètres, avant de voir revenir du monde à vélo, malgré les heures d’entraînement en selle. Il faut dire que les futures deux premières sont de niveau national et qu’elle prendront 10 minutes à la troisième !
Un peu après, c’est la course à pied et ce fameux parcours littéralement casse les pattes de Christelle et réveille les douleurs, même la guerrière finit sa course.

Et chez les hommes, Benjamin et Pascal, puis Stéphane, Jean-Yves et Mathieu font deux tirs groupés à quelques secondes les uns des autres. Un peu avant, ce sont Rémi et Damien qui commencent à révéler leur potentiel au grand jour en signant de magnifiques 17e et 22e places !

Mais remontons encore la course…
Dès l’installation, le speaker annonçait la couleur en faisant d’Hugo son favori (il faut dire qu’après avoir été troisième, premier et second sur les trois années précédentes, il eût été difficile de ne pas le voir à nouveau sur la boîte), et en ajoutant que derrière, Flo ne manquait pas de potentiel non plus et ferait un autre gros client.

Le départ est donné… ou pas… ou en fait si, la corne de brume n’ayant pas vraiment résonné tout autour du lac. Sans doute que le niveau très bas de l’eau, et la température plutôt fraîche pour la baignade auront changé les conditions de propagation du son.
Quoi qu’il en soit, un dauphin se détache en tête et entame la longue remontée vers le parc à vélos avec près de deux minutes d’avance sur la concurrence. Derrière, Hugo est 9e, et même 7e en s’élançant à vélo au prix d’une transition plus rapide que d’autres. Deux minutes plus tard, Flo n’est que la quatrième vachette hors de l’eau, mais, comme son binôme du mercredi, fait parler les watts et pousse son Aeroad à son maximum (pour le troisième temps vélo au final). En parallèle à la situation d’Amandine, Hugo ne tarde pas à retrouver son amie favorite, à savoir la moto d’ouverture de course, la seule à pouvoir lui résister.

A T2, en tête, la messe est dite, Hugo n’a plus qu’à gérer ses problèmes de ventre (retrouvez tous les conseils nutrition du champion sur son compte-rendu complet sur son blog) et à voler vers une superbe victoire parfaitement méritée et qui tombe pile poil pour lui donner le moral avant son gros objectif de la mi-juin : ne pas laisser Julien tout seul à Nice.

Juste derrière, un petit miracle se produit : Flo, que le speaker annonce en bonne position et avec une course à pied de folie à suivre, ne fait pas mentir le Monsieur Loyal et vole à une allure infernale, doublant toute personne qu’il aperçoit devant lui. Il croque les uns après les autres, sans trop savoir s’ils sont dans le même tour ou pas, relance, accélère, double encore, pour signer le CR du segment Strava autour du lac et le meilleur temps de course du jour. Au passage de la ligne, il n’y a personne d’autre que son binôme pour l’attendre. Autrement dit, il est deuxième… au général !

C’est bien un doublé historique pour le Toulouse Triathlon, et le premier podium au classement scratch sur un triathlon en solo pour un Florian souriant.

Il y a des week-ends, comme ça…

Y’a plus qu’à refaire ça à Otepäa dans un mois !

Jamais deux sans trois

L’histoire aurait pu s’arrêter sur cette belle journée.
C’était sans compter sur les adeptes des formats plus courts, programmés le dimanche.

Ainsi Maud finissait son deuxième triathlon en une quinzaine (attention, on y prend vite goût !), tandis que sur le S, on retrouvait Manu pour son premier triathlon… de l’année, mais dont on sait qu’il va en boucler une quinzaine d’ici la fin de la saison en septembre. A l’arrivée, malgré une très belle 23e place, il n’est pourtant pas premier de sa catégorie V5 ! Il faut dire que devant, un autre sexagénaire lui a pris 5 minutes dans l’eau, et que malgré une course à pied comme il sait les faire, 5 kilomètres ne suffisent pas pour revenir.

C’est encore plus loin devant qu’est venu le coup de tonnerre. D’un autre Flo (décidément le prénom du week-end). Mais Florent, cette fois.
Il s’était déjà illustré l’an dernier à la course club en raflant le trophée du premier vétéran sur le triathlon S du Lévézou. Et il partait pour tenter de renouveler l’expérience, sachant que les podiums au scratch sont quasiment impossibles à aller chercher.

Sauf que… il y a des week-ends, comme ça.

Cette année, le S étant support des demi-finales de D3, certains cadors senior n’étaient pas sur l’open. Et puis cette année aussi, Florent a franchi un cap dans sa progression et qu’il se sent plus en forme que jamais.
Et les chiffres parlent pour lui. Auteur d’une course parfaitement équilibrée, avec les 5e, 7e et 6e temps successivement dans les trois disciplines, il prouve bien que le triathlon est une affaire d’équilibre parfait, et au final il s’adjuge la deuxième place au général lui aussi.

Et dire que sur le moment, il s’en veut surtout de ne pas avoir gagné, alors que c’est juste magistral d’avoir réussi un tel classement ! Heureusement, il en a rapidement pris conscience après la course.

En tout cas, y’a des week-ends, comme ça…

Belote, rebelote… et dix de der !
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