La mise en place du passe sanitaire a déjà eu un effet notable : les organisateurs, déjà moribonds et soumis à de multiples contraintes, jettent l’éponge les uns après les autres devant l’avalanche des mesures qui leurs sont imposées. Et une nouvelle vague d’annulations de course déferle à nouveau : exit le Trail de la Barouse, la Jalabert, etc.
Du coup, quand une course a lieu, le tuyau pour prendre le dossard se transmet et les amateurs, qu’ils soient dossard-maniaques ou chronophiles, se précipitent. Et quand en plus c’est le comité des fêtes d’un petit village qui organise et qui offre une boisson de récupération houblonnée à l’arrivée, les vachettes ne vont pas se priver.

Et c’est ainsi que quatre vachettes ont fait le déplacement jusqu’à Escalatens, histoire de profiter d’un petit 10 km dans la chaleur estivale. Une façon d’aller découvrir un petit village du Tarn et l’ambiance si agréables des fêtes de village. Et ce n’est pas la première fois que les vachettes font une heure de route pour aller se perdre au milieu de nulle part…

Toutes les raisons sont bonnes pour s’aligner parmi les 80 partants : Flo y va pour claquer un score, coach PH emmène sa copine pour qu’elle fasse sa première course (sous la canicule, bravo !), Franck pour reprendre quelques points au challenge interne et tenter de revenir sur Corentin, et Nico l’infatigable parce que c’est pas si loin et qu’il y a une bière à l’arrivée.

Double surprise sur place : PH est arrivé le premier, plus d’une heure avant le départ, et en conséquence, il ne neige pas, mais la température n’est que de 23°C contre 34°C dans Toulouse au départ… La sensation est presque celle du froid.

Après un long échauffement, sauf pour Nico arrivé juste à temps, et qui dans l’empressement a laissé sa puce à sa voiture, le départ est donné. PH et Flo partent en tête derrière Monsieur Jérôme Bellanca, grand favori du jour au vu de son palmarès (et lui aussi organisateur malheureux puisque les Foulées de Saint-Sauveur qu’il organise habituellement à cette date n’avaient pas lieu cette année). Ils sont rejoints par un fada, parti en 30e position et qui sprinte à plus de 20 km/h pour les rejoindre, avant évidemment d’exploser et d’aller finir complètement cuit vers la 15 e place.
Au 2e kilomètre, la messe est dite : le trio file derrière le vélo ouvreur sur les petites routes (sans doute une histoire de chaussures, puisque les trois sont équipés du même modèle), et le trou derrière eux est béant. Le podium va donc se jouer entre les trois, et on suppose qu’ils vont faire toute la course ensemble pour finir au sprint. Que nenni. Les deux vachettes s’étant relayées pour revenir sur l’homme de tête lui prennent un relais face au vent, avant de se rendre compte qu’il n’est pas au mieux, et de le lâcher. Au final, le quadruple champion de France du 100 km accusera une minute de retard.
Le coach et son coaché continuent donc leur brin de course en tête ensemble, et finalement, contrairement à l’avis du premier qui voulait un départage au sprint, ils passent la ligne main dans la main… même si le chrono officiel retiendra une seconde d’écart, alors que l’écran sous l’arche les annonce dans le même temps.

Derrière, le drogué au dossard termine à une honorable dixième position, mais échoue à 2 secondes (et trois mètres) pour la victoire de sa catégorie, ne pouvant pas reprendre au sprint le précédent qui s’offre les joies du podium. Cela dit, après 2,5 km à FC Max, il n’y a rien à regretter… Ce n’était juste pas le jour.
Et il tentera de se venger dès le dimanche suivant en remportant sa catégorie au sympathique Trail du Grifoulet, mais malheureusement les catégories n’y seront pas récompensées, seuls les trois premiers au général ayant les honneurs du podium.

Enfin, un peu plus loin, Nicolas profite du passage de la course devant sa voiture pour récupérer sa puce (!!!) et termine, malgré cet arrêt, sous l’heure, ce qui, sans échauffement et dans la lourdeur de la météo (pas si fraîche que ça), sur un parcours avec quelques pièges, une petite côte et le vent, est carrément une performance.

Et tout ce petit monde peut profiter de l’après-course à la buvette, puis au stand des grillades devant une saucisse frites des plus agréables pour la récupération !

Ils se sont quittés bons amis, les deux vainqueurs, sous le regard amusé de leur illustre dauphin !
Le coach et le coaché empochent une victoire de panache
Étiqueté avec :    

Un avis sur « Le coach et le coaché empochent une victoire de panache »

Laisser un commentaire