Comme toujours, toutes les photos sont à retrouver sur l’album en ligne

Les photographes associés

Vendredi 28. J-2 : Les éclaireurs

C’est parti d’une proposition tout à fait honnête de Franck : “l’Argelès Nature Trail tombe le jour du départ au stage… on irait pas la veille au soir pour le faire ?“, à laquelle Grégory avait surenchéri : “Bah si on y va le samedi, le matin y’a une cyclo à Perpignan, on la ferait pas en même temps ?“…
Et voilà comment cinq des futurs stagiaires sont partis en avance pour se préparer au stage à coup de dossards.
Amélie, déjà dans le coin, est la première sur place, en finissant à pied puisque non seulement les gars ensuite arrivent trop tard, mais en plus parce qu’ils n’ont pas d’autre place dans le camion que le lit-banquette à l’arrière… Greg et Franck arrivent peu après. Premier écueil : les bungalows prévus sont à deux endroits différents, et sont dos à dos, là où les vachettes étaient habituées à “leur quartier” avec de la place entre les logements pour installer les tables pour l’apéro, la tisane, etc. La négociation s’engage à la réception, et une solution est rapidement trouvée. Une validation est nécessaire, mais normalement, samedi ou dimanche, tout le monde sera regroupé !

Coach PH en profite pour arriver, et commence par aller visiter le fond du camping en suivant la voiture animation et surtout Vicky, la mascotte dauphin, qui s’agite et rameute les enfants pour une séance de jeux… Ramené à son bungalow, il s’installe, tout comme Pierre qui est arrivé entre temps.

Veillée d’armes. Les bières n’ayant pas eu le temps de refroidir, c’est au bar, en terrasse, face à la piscine, et en compagnie du CTL Thomas (en stage avec son club, la Grand Motte, tout comme le sont les adultes d’Albi Triathlon) que se fait l’apéro.
Retour au bungalow pour le repas. Le kilo de lentilles-riz-quinoa-pois chiche y passe quasiment quand les affamés se mettent à prendre des forces pour le lendemain. Et puis c’est l’heure du dodo, car demain y’a (pas mal de) vélo.

Je vous ai mis dans un quartier calme” avait dit la réceptionniste à l’accueil. C’était sans compter sur l’animation musicale en fin d’après-midi, puis sur le concert en soirée, dont on profite assez bien si on tend l’oreille. En tout cas, le club des 5 est rassuré : le hibou petit-duc entonne bien la cadence, lui qui avait fait défaut aux stagiaires l’année dernière.

Samedi 29. J-1 : Les fondus de la Fondo

On avait répété la consigne toute la soirée : réveil 6h, les voitures partent à 7h.
7h03 : les premiers sont aux voitures et chargent les vélo.
7h17 : PH arrive, il ne manque que lui… et repart aussitôt… puis ne répond plus au téléphone…
7h22 : les quatre premiers s’en vont, laissant le coach qui en fait retourne le bungalow à la recherche de ses clefs de voiture… qu’il finit par retrouver avant de partir de son côté, en téléphonant aux autres : “Je suis en route. C’est bien à Colioure ?“.. Alors non, en fait, c’est à Sainte-Marie-de-la-Mer, plein nord, et pas à Colioure, plein sud.. Il était temps de sauver le sergent Blondin. Qui, par un tour de magie, est le premier garé et le premier au retrait des dossards… puis le premier en course pendant 130 bornes. Non, pas premier de son groupe, on parle bien de premier de la course. C’est en effet dans le paquet de tête que coach PH fait toute la cyclo, tentant d’attaquer pour semer ses poursuivants, sachant que les roublards de cyclistes habitués l’auraient au sprint. Mais pas de chance, tout le monde reste collé et il finit en effet à une très belle 14e place dans le paquet des vainqueurs !
Pierre n’est pas loin derrière, puis Greg. Amélie suit derrière, et Franck, qui n’a toujours pas compris qu’on pouvait drafter sur une cyclo, finit plus loin son raid de 5 heures en solitaire.

Le repas requinque tout le monde, mais l’heure tourne et il est temps de rentrer pour ne pas manquer l’autre événement majeur de la journée : la demi-finale de Coupe d’Europe. Catastrophe : l’écran géant du bar est HS, ils ne le diffusent pas, il faut se rabattre sur la télé du bungalow. Mais au final, il n’y a pas vraiment de match à regarder, l’arbitre préféré des français et une blessure faussant complètement la physionomie de la rencontre.
C’est un peu dépités que nos cyclistes du jour préparent leur dîner. Deuxième catastrophe : la pluie vient d’arriver, la terrasse du resto du camping n’est pas praticable, et l’intérieur est déjà complet. Il faudra donc se rabattre sur le chinois à volonté, histoire de reprendre des forces… sans rentrer trop tard pour ne pas rater l’autre match, cette fois bien plus favorable aux Toulousains, avec la Coupe de France qui rejoindra le Capitole. Cette fois tout le monde exulte, pendant que PH masse son dos douloureux, et que les deux coaches se demandent s’ils seront capables de faire le trail le lendemain.

Dimanche 30. J0 : Un trail et c’est parti

Deuxième réveil de jour de course, deuxième petit déjeuner bien glucidique, et c’est reparti, en deux fois : les grands d’abord, les petits ensuite. Amélie préfère le championnat local de grasse matinée, qu’elle remporte haut la main avec une très très longue nuit de sommeil.
Du côté des traileurs, ça démarre à 9h puis à 10h. Deux parcours, deux ambiances : 21 km, 1 300 m de D+ pour le Trail de la Massane avec la montée à la tour du même nom pour PH et Greg, qui avant le départ se lance déjà dans une course effrénée… au Doliprane (en vain). D’autre part un “10 qui roule” avec 250 m D+ sur les pistes forestières pour Pierre et Franck. PH, pour son premier trail avec un dossard, refait une belle place d’honneur, et Greg va jusqu’au bout pour éviter une semaine de quolibets alors qu’il songe à l’abandon dès le premier virage, et ce en moins de temps que les 2h30 annoncées. Sur le petit format, Pierre et Franck font également deux belles places, avec un bonus pour ce dernier qui remporte sa catégorie. Il faut donc attendre la cérémonie annoncée à midi, une bière à la main dans le parc du château, sous le soleil revenu.
Quand à 12h45 la cérémonie début enfin, c’est le drame : les bières qui trônent sur le podium sont pour les vainqueurs des catégories du 21, ceux du 10 reçoivent des bouteilles de vin, les mêmes que les dotations du grand format. C’est donc sans les bières convoitées depuis deux heures que les 4 traileurs reprennent le chemin du camping, pour retrouver Amélie, et entamer la grande transhumance du changement de quartier.

C’est l’heure de retrouver de nouveaux bungalows, et de nouveaux amis puisque le reste du troupeau arrive dans l’après-midi. Ludo et sa petite famille dans un premier temps, puis, après une course poursuite sur l’autoroute depuis Toulouse, Manu et son beau camion avec Florette, Willam et Nico suivis d’Esther et Paul.
Tout le monde se retrouve, s’installe…
Cette fois, le stage peut vraiment commencer !

Avant de se lancer dans le grand bain, c’est l’heure des retrouvailles, une fois tout le monde installé. On se raconte les 48 heures déjà passées sur place, les anecdotes, et on se lance en conjectures sur le stage, sur les séances, on chambre le coach dans son dos pour les remarques cachées dans le programme, et les copier-collers de l’année précédente, mais sur le coup de 18 heures, fini de rire, il est temps de nager.
Avec enchaînement sur le pot d’arrivée promis par la gérante lors de la réunion d’introduction de la veille, mais pas préparé par l’équipe du restaurant visiblement pas au courant… mais qui improvise assez vite.
Le premier repas est comme toujours très jovial, et trop copieux (mais promis, les plats repartiront bien vite complètement vides). Et il est temps d’aller se reposer pour le vrai grand lancement des hostilités.

Lundi 1er. J1 : On a éparpillé la 7e compagnie

Le rendez-vous était à 8h15. Et le Capitaine Lambert est content, l’horaire est tenu, les cyclistes sont prêts à affronter le col de Banyuls à l’heure, petit déjeuner dans le ventre. Il fait grand beau, mais le vent est bien là au rendez-vous lui aussi, du nord, et il promet un retour assez sportif.
Les stagiaires s’élancent. Le coach avait parlé de faire deux groupes, et c’est ce qui se fait naturellement assez vite : Ludo devant, impatient d’en d’envoyer, et les 9 autres derrière… On monte, on descend, on remonte, on descend, on fait demi-tour, on change, on rechange, au gré du tracé qui réserve quelques surprises et quelques fausses pistes. Et la bande finit par tomber sur Greg et PH, qui ont déposé la voiture suiveuse et qui reviennent à vélo encadrer le troupeau.

C’est parti pour la rampe d’approche dans les vignes, toujours aussi agréable et relativement abritée du vent. On repasse devant la voiture, et c’est l’heure des consignes : le coach annonce des groupes (qui ne seront pas totalement respectés ensuite) et des consignes (qui ne pourront pas tout à fait l’être), et on fait la photo de groupe tant qu’on est tous ensemble, amusant au passage une voiture qui arrive du pont et se retrouve face à un peloton qui occupe tout le bitume.
C’est parti pour l’ascension, qui commence doucement sur le bitume, puis moins doucement sur le béton, et puis carrément fort sur la fin à nouveau bitumée. Le groupe s’éparpille évidemment, car dans du 12 ou 13% c’est un peu chacun sa peau. D’autant que le vent pleine face ne vient pas arranger les choses. Cependant, tout le monde remarque le gros caillou sur la route au passage, y compris ceux qui n’étaient pas là l’an dernier, et tout le monde se demande s’il reste encore du sang séché de Paul lors de la chute sur la sortie similaire.
Ludo avait envie de faire parler les watts. Tellement puissant, il tente une roue arrière dans le mur final… et finit sur le dos. Mais hormis cette cascade, tout le monde finit par voir le panneau du col au sommet. Ce panneau si déprimant avec ses “seulement” 355 m d’altitude, quand on en a bavé autant pour les atteindre. La vue console, quoi qu’il en soit, et les photos redonnent le sourire au groupe 2 (dont une partie manque de s’envoler en voulant lever les vélos pour la photo au moment d’une rafale ; comme le dira fort justement Esther le soir : “Qui fait le malin tombe dans le ravin“), tandis que Paul, Ludo et Pierre, qui forment le groupe 1, attaquent leur exercice sur le versant espagnol, un peu plus doux.

Les deux groupes sont censés prendre des itinéraires différents.
Censés.
Car PH casse ses freins et fait un soleil dans la descente, histoire de pouvoir ouvrir une pizzeria (ce qui vaudra l’autre diction du jour : “Pierre-Henri qui roule ramasse la mousse“), puis Greg casse sa jante arrière, histoire de ne plus pouvoir suivre. Les trois flèches sont donc laissées à elles-mêmes pour revenir sur l’itinéraire standard du groupe 2, et après un bref regroupement général, ça finit en ordre dispersé au gré des rafales de vent. Jusqu’au virage vers Argelès où William suit Florette, puis un autre qui cycliste, qui ressemble à Florette mais qui n’est pas Florette, et qui l’emmène donc dans une mauvaise direction. Panique un moment au camping où l’enchaînement course à pied est lancé, car il en manque un à l’appel. Au retour de la CàP, l’opération “Sauvez William” s’enclenche, Franck et Greg partant à la recherche d’un cycliste dont le téléphone sonne… dans le coffre de la voiture.
Au final, la brebis égarée retrouve son chemin seule : d’abord en allant au camping de l’étoile d’or, où à l’accueil on lui fait remarquer que son bracelet parle plutôt du dauphin, et où on lui donne une carte pour lui indiquer comment rentrer à son bungalow…
Et à table, ce sont bien 15 convives sur 15, après deux chutes, une casse et une disparition inquiétante, qui peuvent faire la connaissance de Margaux.

Après déjeuner, c’est LA grande nouveauté 2023 : le planning inclut des plages de repos.
Tout le monde a donc droit de se remettre des nombreuses émotions du matin avec une sieste tout aussi agréable que bienvenue.
C’est aussi le moment de l’atelier bricolage pour tenter de récupérer au moins l’un des deux coaches : une roue par ci, des patins carbone par là, une cassette, et Greg se refait un vélo.

A l’heure du goûter, c’est le moment de grâce de coach PH : “Henri a réussi à calmer coach Pierre 🤣. Au regard du vent et du froid de l’eau, je vous propose de rester en piscine. Nous retenterons la mer jeudi où la météo semble plus propice“. Fini le départ pour une séance en mer, et tant pis pour le rebelle qui avait annoncé qu’il n’y mettrait pas un orteil et qu’il se testerait sur un 2000 en bassin, il se retrouve avec de la compagnie et des éducatifs.
La séance dure une heure, et à part quelques tasses sur les ondulations dorsales, aucune noyade n’est à signaler, ce qui est étonnant vu le déroulé de la matinée.

On peut donc enchaîner sur une heure de course à pied vers le front de mer. Le groupe s’élance, suivi par les deux coachs à vélo… jusqu’à la barrière du camping, ou PH doit renoncer, les pizzas, le dos, les jambes, donc à peu près tout le corps lui faisant mal. Il reste Greg et son vélo bricolé qui mène le troupeau. Franck avait tracé rapidement un parcours déjà testé par le passé, qu’il a été le premier à ne pas télécharger sur son GPS, et il fait tourner tout le monde trop tôt, donc le groupe passe par le karting au lieu d’aller direct à la plage. Florette, seule représentante féminine du groupe, commence à s’inquiéter : “Mais on part pour combien ?“, elle ne semble pas rassurée par la réponse unanime de tous les autres, à savoir qu’une heure, c’est une heure. On finit par atteindre le front de mer, puis à faire demi-tour aux pompiers, et à rentrer, cette fois par le bon chemin direct dans la forêt. Et il faut même prolonger un peu pour finir les 60 min, ou atteindre les 10 km, bref, pour faire des comptes ronds. Exercice où Paul domine tout le monde avec une séance de 1h01 pour 11,01 km.
A l’arrivée, Esther et Amélie, restées sur place pour une séance d’étirements / gainages / yoga sont désormais installées sur les transats, une bouteille de bière et un paquet de chips entre elles. C’est le signal pour la plus importante séance de la journée : l’apéro !

Les tables sont rapidement installées dans l’herbe entre les bungalows (quitte à avoir fait des pieds et des mains à l’accueil pour avoir un quartier entier, maintenant il faut assumer) et le groupe se forme au fur et à mesure des douches. C’est le moment convivial et de partage.
Que la direction du camping, sans le savoir, transforme en moment de grâce en envoyant la mascotte dauphin dans les allées. Évidemment, “Vicky”, de son petit nom, doit s’arrêter à la tablée pour un selfie d’anthologie.

Vicky, le dauphin du Dauphin, et les stagiaires du Dauphin

Le dîner est tout aussi joyeux, et la journée se termine calmement avec une petite tisane au chaud avant d’aller au dodo. Quelle première journée !

Mardi 2. J2 : Mama Deloc

C’est un stage de natation, ou bien ? 36 heures de stage, et c’est déjà la troisième séance dans le chlore. Pourtant, le TOAC natation, s’il est bien au camping, c’est pas nous, ce sont les gosses d’à côté.
En attendant, voici les vachettes dans l’eau à jeun dès 8 heures, pour une petite séance d’éducatifs plus sournois les uns que les autres. Le fait d’avoir dîné hier en regardant les jeunes d’Albi Triathlon faire tout un tas d’exercice a sans doute donné des idées à nos deux entraîneurs, remontés comme des coucous suisses après le sabotage de leur vélo la veille (les services de police n’excluant pas la thèse de l’accident à ce jour).

Et c’est le petit déjeuner, deux heure avant de revenir déjeuner, où se joue une épreuve totalement imprévue : le sprint sur viennoiseries, car pour espérer avoir une chocolatine, il faut foncer sur les panières du buffet plus vite que les ados albigeois quand elles sortent du four. C’est pas gagné, cette affaire.

Ensuite, c’est temps calme au bungalows. Pour les stagiaires, car du côté de la météo, le vent se lève…
Les méthodes diffèrent : petite sieste, jeux de société, temps calme, mais quand il s’agit d’y retourner, à 11h45, il faut se rendre à l’évidence : on a pas tout à fait fini de digérer le repas du matin qu’il faut déjà enchaîner celui du midi. Pour autant, les assiettes de pâtes tombent assez bien. Et on arrive même à glisser un petit café avant de partir.

Le menu de l’après-midi est double, et deux groupes sont annoncés, avec un parcours à peine plus relevé pour le premier. Mais bon, les garçons du groupe de tête ne doivent pas être bien agréables, car Amélie décide assez vite de s’en séparer pour aller voir dans l’autre s’ils sont plus sympas.
L’approche est courte, et assez vite, le plat de résistance arrive avec la montée en deux temps vers la tour de la Madeloc (étant entendu que personne ne comptait se risquer dans le bonus final de la montée finale avec sa rote à plus de 25 % pleine de nids de poule). La fatigue doit se faire sentir, car tout le monde partage la même hallucination : on voit les deux coaches à vélo !
Premier col à faire avec 10 minutes à FTP, descente, et deuxième partie plus pentue avec de nouveau 10 min (qui vaudront à PH de s’engager sur la fameuse montée finale parce qu’il restait un peu de temps à finir). Petit arrêt au sommet, le temps des photos, et de discuter avec les deux types présents sur place. Greg redescend retrouver le deuxième groupe, pendant que le premier enchaîne, car il reste une montée.
A la descente, on commence par croiser une fusée (qui monte plus vite que Franck, parti en tête pour ne pas trop retarder tout le monde, ne descend), mais personne n’arrivera à savoir qui est cet OVNI le soir en épluchant les fly-by Strava. On croise ensuite cette scène que tout cycliste déteste : deux camions de pompiers et un cycliste allongé à l’intérieur (un VTTiste électrique dans un groupe de hollandais, mais on en saura pas plus, personne n’ayant de toute manière cherché à savoir).
Et en bas c’est la séparation des parcours, un groupe rentrant plus tranquillement par le front de mer tandis que l’autre remonte au col de Mollo puis au col de la Serra. Cette fois, on envoie, tout simplement.
Au col, petit arrêt photo. En attendant Nico et PH, les premiers sympathisent avec deux randonneurs en parlant des bières à l’arrivée. Avant de se fâcher quand l’un des deux évoque la défaite du stade… faisant alors remarquer le petit logo de la Rochelle sur sa casquette (le fourbe !). Puisque c’est ainsi, il est temps de repartir.

Dès le retour au camping, c’est l’heure de la transition pour une heure de course à pied sur le front de mer (par le bon chemin, dès l’aller, cette fois). Un exercice est annoncé par le coach. Mais entre ceux qui ne font que 6 répétitions sur les 10 et celui qui n’a pas compris la consigne et qui ne fait que la moitié des récups, il n’y a que Pierre pour faire la séance correctement.

Retour au bercail. La pression retombe, les organismes récupèrent. Tout le monde se pose un temps à l’ombre pour souffler. Esther exhibe son tatouage temporaire du jour : une sortie d’idéogramme chinois géant sur le mollet droit, qui change tous les jours… après la sortie vélo.

Clash dans les coaches après la douche : l’un demande s’il peut sortir ses bières pour l’apéro, l’autre explique que le programme prévoyait une séance sur les auto-massages. Au mépris de toutes les valeurs du club, c’est bien les rouleaux de massage qui sortent, et le troupeau qui s’essaie à toutes les postures les plus improbables, profitant des conseils avisés d’un PH éclairé, mais incapable de faire la moindre démonstration, puisqu’il y a toujours mal partout et que rares sont les zones sans pizzas sur son corps d’athlète endolori.

On enchaîne avec le repas, qui se termine avec le début du concert de Caroline (qui trouve la salle fatiguée, mais on se demande bien pourquoi, les jeune du TOAC Natation n’étant pas bien moins entraînés que les vachettes de compétition), qui est censé précédée une folle soirée avec DJ Franck (non, un autre, aucun lien). Personne ne s’éternise, car le deuxième coach égalise en promettant bières et cacahuètes après le dessert. Voici donc la tablée retrouvée pour un apéro nocturne, dont ni le pack de bière ni le paquet de graines ne se remettront.
C’est également l’occasion d’une discussions surréaliste quand le hibou petit duc, voyant son heure arrivée, se met à donner la cadence comme chaque nuit. Greg demande alors de quoi il s’agit, et les trois fondeurs médusés revivent alors une réplique de la discussion identique du vendredi soir, y compris le passage sur les rouge-gorges. Bref, c’est désormais sûr : on a perdu les deux coachs !

Mercredi 3. J3 : C’est nouveau, y’a du repos

Si les coachs sont à moitié HS, les vachettes sont au top. Départ annoncé à 8h30, mais tout le monde a fini le petit déjeuner largement en avance, et on aurait presque le temps de temporiser avant de partir. Tant mieux, parce qu’une fois partis…
Deux groupes sont également constitués ce matin, chacun encadré par ce qu’il reste d’un coach, avec deux parcours à peine différents, mais plutôt plats, et dans le but de faire des exercices.

Devant, il est question de faire un rouleau inversé, où le dernier sprinte pour passer en tête, puis tient une minute à CP20 avant que le suivant n’arrive. Ça, c’était la théorie parfaite vendue par le coach. En pratique, ça donne une sortie effrénée où ça roule à bloc avec des relances et des attaques permanentes. Les compteurs s’affolent, les guiboles se transforment en centrales nucléaires à cracher des watts à ne plus savoir qu’en faire.
Et au bout d’une quarantaine de kilomètres, la sanction tombe : les fourmis dans les jambes de Ludo et tous les watts associés ont eu raison d’un de ses rayons, et sa roue arrière est en train de se voiler. Il est contraint d’abandonner le groupe et de rentrer au plus court.
Chic, se disent une partie des autres, on va arrêter de faire du vélo, et pouvoir rentrer souple. Bah voyons. C’est Paul qui prend le relais en plaçant une attaque à la sortie du village suivant. Et c’est reparti pour un tour… Et pour parachever le tableau, sur la ligne droite du retour, un facteur double le groupe avec son scooter électrique. PH hurle d’y aller, Paul se cale derrière, les autres enchaînent… avant que PH ne décale pour carrément faire le sprint au facteur, qui risque d’avoir des choses à raconter pendant un moment !

Derrière, ce n’est pas beaucoup mieux. Les exercices de rouleau prévus au programme ont bien pu avoir lieu. C’est après, que c’est parti en vrille…
Greg avait prévenu plusieurs fois, le parcours comportait un petit chemin en gravier à éviter absolument. Et donc par lequel il fait évidemment passer tout son groupe, qui ne perd pas forcément au change puisqu’il leur promettra des bières pour se faire pardonner.
Bières que c’est finalement tout le groupe qui partage en apéro le midi après la demi-heure d’enchaînement de course à pied.

Après le déjeuner, c’est café-conférence à la terrasse du restaurant. On parle électrolytes, taux de glucides à l’heure, bref, nutrition à l’entraînement, coach PH et son vrai-faux candide expliquant les bonnes méthodes et les erreurs à éviter.
Et puis… c’est un véritable saut dans l’inconnu, une expérience totalement inédite, un moment d’absolu un peu fou : pour la première fois dans l’Histoire, aussi loin que les archives écrites remontent, les stagiaires ont quartier libre. Relâche. La quille. Nada. Que dalle. Rien à faire…
Alors oui, officiellement sur le planning du camping, il y a bien des lignes réservées de 16 à 17h30. Mais c’est le créneau que choisira un petit groupe pour aller manger une glace sur le front de mer. D’autres resteront simplement au calme, William et Amaury se défieront aux échecs, bref, chacun profitera du reste de l’après-midi, en ayant commencé par une sieste comme on les adore.

Après l’apéro, cette demi-journée de quartier libre a visiblement donné des idées et redonné des forces, car c’est un repas d’anthologie qui suit : tout ce qui se passe à Argelès reste à Argelès, mais la postérité retiendra que les stagiaires ont progressé en technique de vélo autant qu’en allemand. La tisane n’est pas de trop pour calmer un peu tout ce petit monde avant le dodo, étape la plus importante de la récup, le coach ayant été formel dans son cours de la veille.
Franck puis Greg retourneront cependant vérifier que la consigne des piques-niques est bien passée, se faisant prendre de haut par le serveur qui rappelle que “tout est sur le site cahier” et donc que bien sûr les instructions seront suivies… Sans blague…

Jeudi 4. J4 : Il y a le ciel, le soleil et la mer

Le réveil a sonné plus tôt, en ce jeudi matin. Sortie longue à vélo oblige.
La consigne était un départ à 7h45, mais ce n’est que vers 8h00 que le groupe se présente vers la barrière. Et encore, il y en a toujours un pour repartir chercher quelque chose ou pour déposer / enlever / redéposer des affaires das la voiture… qui très vite est le capot ouvert avec un PH qui trifouille dans le moteur. La journée s’annonce bien !
Et ce n’est que le début, car sur le trajet pour le point de rendez-vous, PH et Greg, voulant vérifier si la Cluse, à défaut de la marée, est haute ou basse, s’arrêteront sur le côté à un endroit où il n’y a personne… jusqu’au moment de repartir où PH reculera dans la voiture qui sortait à ce moment-là du lotissement.

Du côté des cyclistes, l’aller se passe sereinement, du moins tant que Ludo n’est pas en tête pour donner le tracé. L’allure est tout à fait tranquille, le groupe compact, et après une heure de route, il est temps de tourner à gauche pour retrouver la voiture. Mais pas les coachs, partis on ne sait faire trop quoi et qui surgiront d’un buisson, PH ayant du cambouis partout sur le visage. Tout ce qui se passe à la Cluse Basse reste à la Cluse Basse.

Le programme entre la voiture à l’aller et la voiture au retour est simple : 20 bornes de montée, une photo en groupe tout là haut une fois que les derniers sont sur place, et autant de descente, avant de retrouver le pique-nique. En mode chacun pour soi, et la pente pour tous.
Les premiers s’élancent le temps que les derniers récupèrent bidons et coupes-vents dans la voiture, et le troupeau s’étale dans la pente.
La réponse à la question de Greg pour savoir s’il avait le parcours étant “Non”, William reçoit pour consigner de toujours prendre à gauche, surtout au début quand un petit panneau vélo l’invitera à descendre à droite. Pourtant c’est bien sur la véloroute à droite qu’il prendra, avant de monter quand même au pic, mais pas le trajet de la descente. Il n’est pas le seul à prendre un itinéraire bis. Ludo, suivi par Paul qui a choisi de rester tout du long avec Esther, prend à gauche, mais trop et trop tôt, avant même le départ, et le trio fait dix minutes de montée supplémentaire avant de se rendre compte de l’erreur, de revenir au départ et d’entamer une remontada.
De ce fait, Pierre, parti dans les derniers avec pour double ambition de reprendre Ludo et d’améliorer son fameux “PR”, cravachera toute la montée à la poursuite d’un fantôme qu’il ne verra jamais puisqu’il est derrière lui (et échouera d’une toute petite minute dans sa tentative de record).
Le reste du groupe monte à son rythme, Florette profitant des faux plats pyrénéens qui lui rappellent sans aucun doute les routes bretonnes. Ou pas.

A l’arrivée au col de l’Ouillat, Franck hurle à Greg, posté façon G.O. sur la pancarte du refuge “Une entrecôte et une pinte de bière”. En guise de réponse, Greg lui tend son verre de bière, que les deux compères partagent donc, avant de repartir.
La dernière section est toujours aussi raide (plus de 8 % de moyenne, avec une pointe à 14) mais la route empire chaque année. Normal, elle est fermée au public, le Tour de France n’y passe pas, donc elle est dans son jus. Ce qui n’arrange rien pour la progression. Mais qu’importe, en 25 comme en 32, ça monte, en force ou en vélocité, et finalement tout le monde se retrouve en haut pour la photo officielle.
Car, si l’antenne était dans les nuages lors du départ du camping, le sommet est désormais dégagé, et il n’y a pas le moindre brin de vent (une légende voudrait que l’an dernier, il y eût un vent à décorner les bœufs, ce qu’aucun texte ne relate nulle part et qu’aucune preuve ne vient étayer, donc cela restera une légende ; la vérité, c’est qu’il n’y a pas de vent au sommet du Néolous). C’est donc une météo idéale pour en profiter.
Esther profite comme les autres, mais sans le savoir, elle est en train de perdre son KOM de la montée / descente, qui inclut donc la pause au sommet. Coup de poignard traitre dans une journée jusque là parfaite.

C’est parti pour la descente. Les freins chauffent, puis se calment, et une grosse demi-heure plus tard, c’est le retour au camion pour découvrir les piques-niques, qui sont à l’image du reste des repas depuis le début : sans chichis !
Franck trouve quelques amateurs pour partager la bouteille de rouge gagnée le dimanche au trail, PH profite de la pause pour essayer d’apprivoiser la poule qui passe, tandis que Greg fait un défilé de la collection printemps-été-automne des maillots de bain assortis aux tatouages. Pendant ce temps, la roue de William, qui elle aussi se fait dorer la pilule au soleil, décide d’en exploser de joie. Heureusement, l’atelier mécanique est toujours plus simple quand on est déjà en pause, à côté du véhicule suiveur et de la pompe à pied, et avec un cycliste chevronné prêt à dépanner (merci Ludo !).

Le retour se fait en deux groupes : un qui rentrera calmement, groupé et sans écart, et devant quatre mercenaires, dont Pierre qui propose à Paul un pacte pour “faire sauter Ludo” à la première occasion. Mais le larron sait y faire et se méfie, et c’est plutôt Franck qui fait l’élastique derrière. Avant que ce ne soit Pierre qui saute, au sens littéral, sur un nid de poule bien caché à l’ombre d’un arbre sur la piste cyclable. Plus de peur que de mal, et un petit réglage de selle plus tard, le retour finit sans autre histoire.
Le groupe de tête, auquel se joint Esther pour une version raccourcie, enchaîne à pied, avant que tout le monde ne se pose pour une petite sieste jusqu’à l’heure du goûter.

Le soleil, pas de vent, ce sont les conditions choisies par le coach pour une séance de natation en mer, frustré qu’il est de ne pas avoir pu faire tremper le troupeau dès lundi. Les combinaisons sont donc de sortie, sauf pour Franck qui préfère l’eau chaude de la piscine pour se tester sur un 2 000 ininterrompu et Amélie qui ne veut pas irriter ses coups de soleil et qui hérite d’une séance de 3 000 m au total amoureusement concoctée par le coach.
Du côté de la plage du Racou, une maison dans la crique d’à côté sert de bouée pour une belle séance de 2 000 m en eau libre, avant les traditionnels exercices de lever de jambes pour l’entrée dans l’eau, puis de Dolphins (indispensables pour des hôtes du Dauphin).
Ils ne sont que 10 dans l’eau, mais c’est sans doute déjà trop pour s’éviter. En tout cas, Nico ne rate pas Paul en lui ouvrant le nez. L’enquête est en toujours en cours à cet heure pour savoir s’il s’agit d’un accident ou d’un règlement de compte sur une histoire quelconque au sein du bungalow. Les conclusions ne devraient pas être connues avant plusieurs semaines.

Malgré les appels du coach qui a faim à respecter l’heure précise du repas, un apéro s’organise pour requinquer tout ce petit monde.
Et au repas, c’est le petit moment de plaisir, LE menu qui change de l’éternel salade vertes et crudités / féculent légume qui aura été le thème de la semaine, c’est instant burger / frites.

Vendredi 5. J5 : Délicatesse, finesse, souplesse…

Soit c’est l’horaire matinal, soit plus personne n’a rien à se dire, soit les organismes accusent le coup. En tout cas, le petit déjeuner est bien calme en ce vendredi matin.
Et à 8 heures, au moment de sauter dans l’eau, c’est pas encore ça non plus. Le 400 d’échauffement avec un 25 tous les 100 en 4 nages doit être expliqué trois fois avant d’arriver jusqu’aux petits neurones des vachettes encore à demi-endormies. Mais avant ça, l’échauffement “à sec”, hors de l’eau, donne lieu à une séance surréaliste où PH et Greg font une démonstration d’ante et rétroversion. Du moins, c’est ce qu’ils disent, parce que les stagiaires, eux, voient Heckle et Jeckel faire de la zumba le nombril à l’air. Bref, ça zouke déjà au bord du bassin à 8 heures du matin !
La suite dans l’eau est plus simple, et un petit 500 crawl allure 1500 est lancé sans que personne ne se doute que c’est le prétexte des coachs pour pouvoir filmer les nageurs depuis le bord…

Après une heure de séance, c’est la transition (rapide, d’après la consigne, mais en vingt minutes quand même) avant la sortie vélo en deux groupes et avec exercices. On reprend pas tout à fait les mêmes que le mercredi, mais en tout cas, on recommence : quoi qu’en dise la consigne de la veille, à savoir “il n’y aura pas (trop) d’intensité, juste quelques sprints ponctuels mais sans tenir ensuite, donc juste les pancartes“, les fourmis dans les jambes de Ludo et le tempérament joueur de Pierre et Paul feront le reste. Amélie, cette fois, a pris sa place et elle la tient jusqu’au bout. Franck après avoir fait la première pancarte au nez et à la barbe de tout le monde, fait le reste de la sortie plutôt dans le groupe “un et demi”, Nico ayant préféré directement le groupe 2. Dans ce dernier, pas de gravel cette fois, le parcours et rien que le parcours, avec les exercices de rouleau et de relais faits et bien faits. Du bel ouvrage.

Le train d’enfer ayant ramené tout le monde au bercail avant l’heure du déjeuner, Greg propose une séance dont il a le secret (et qui étonnamment suscite toujours plus d’enthousiasme que celles de PH, et que les vachettes comprennent du premier coup sans avoir besoin de répéter, on se demande bien pourquoi), à savoir une petit bière au bar. Petit instant convivial, donc, avant le déjeuner et un peu de repos.
Pendant le repas, on apprend de la remise des prix que c’est le groupe jaune d’Albi Triathlon qui remporte le challenge interne du stage avec 44 points. Ils repartiront ensuite, et on ne reverra plus les jeunes en ciel et jaune le soir.

16 heures. Cette fois ce sont les poches à eau et les sacs de trial qui sont de sortie, et un convoi de deux camions blancs, surveillé par une Modus ocre, s’élance pour un go fast court trajet vers Port-Vendres. De là, quatre groupes se forment (à douze, c’est pas si mal, il était possible d’en faire trois fois plus !) : trail de 17 km, trail de 11 km, version raccourcie à 8 du 11 km et marche sur le tracé de 8, tout le monde s’élance pour une séquence “plein la vue” à admirer les paysages des criques de la côte vermeille, et à monter / descendre / remonter / redescendre sur le sentier du littoral. Les jambes ne répondent plus totalement, mais qu’importe, la vue est grandiose et le moment est une séance de bonheur.

Après la douche, c’est l’opération “Sus aux TUCs”… La chaleur a fait son effet, les vachettes se jettent sur les paquets les uns après les autres.
Mais au fait, combien y a t-il de biscuits dans un paquet de 75 g ? Et donc dans le carton de 14 paquets de 2 paquets de 75 g ? Les paris vont bon train, mais le groupe n’est pas clair sur la récompense à accorder au gagnant.
Au repas, c’est décidément la journée des gros lots, puisque revoilà la soirée bingo, comme dimanche, qui fait fuir tout le monde au lit dès qu’elle commence !

Samedi 6. J6 : L’explication finale

Grasse matinée. Sans réveil. Pour un peu, on se croirait en vacances, et en tout cas, le bonheur n’est plus très loin.
Le troupeau arrive par petits morceaux au petit déjeuner. Et après le café, c’est l’heure de la séance de cinéma. Ligne par ligne, confortablement installés dans les canapés du restaurant (mais sans pop-corn), les triathlètes visionnent les films de leur natation de la veille et boivent les conseils techniques des coachs. Pour un peu, on signerait au TOAC Natation, en stage également, pour tout mettre en pratique dans l’instant !

Mais la priorité de la matinée, c’est le rangement et le début de ménage, la décision ayant été prise de repartir direct depuis le lieu du triathlon interne de l’après-midi. C’est donc un grand ballet de balais, une valse des valises, un show des vélos.
Et une heure avant le repas (pourtant avancé à 11h45), tout le monde est prêt, les sacs et les vélos sont chargés… Les vachettes sont prêtes à s’expliquer !

William et Greg ont pris de l’avance autour d’une bière, rejoint par quelques non buveurs, et à 11h45 pétantes tout le monde est à table. D’autant que le restaurant avait fait reconfirmer l’horaire le matin même. Et la tablée peut donc attendre 20 min que l’entrée arrive, puisque les plats défilent… Il y a des fois où il ne faut pas chercher à comprendre. Malgré tout, vers 13h, PH commence à vouloir sonner le départ, mais une fronde d’addicts à la caféine négocie que ce soit après avoir fait couler puis bu le précieux breuvage. Le convoi s’élance donc à 13h30, et après l’installation au bord du lac de l’aire de transition improvisée, puis après le briefing sommaire avec descriptions du parcours qui passe par à peu près toutes les bouées du lac, le départ est donné à 14h40. Un record, et de très loin.

Le coach avait déjà fait hurler la veille en donnant son blanc-seing à Franck pour ne faire qu’un seul tour (une histoire de temps d’effort en prévision de son footing de récupération du lundi), il refait hurler les vachettes au briefing en expliquant ce que sera le tour, avec toutes les bouées possibles et imaginables du lac “pour éviter de ne pas avoir assez de fond en restant trop au bord“. Mais au final, du fond, il en manque à peu près partout, mais la double boucle passe à 1 800 m environ. Franck prolonge quand même sa boucle pour faire 1 000 (tout ronds), et Amélie renonce également après un tour pour ne pas irriter plus son cou. Déjà deux éliminés au classement final !
Pierre est sans surprise le premier à s’élancer à vélo, et derrière ça enchaîne. PH part avec William jusqu’au pied de la montée pour éviter que ce dernier ne se perde, et Manu bénéficiant à plein de l’effet combi qui en fait un vrai dauphin, c’est Esther qui a le désagréable honneur de clore la partie natation, ce qui la remonte comme un coucou suisse à l’assaut du vélo pour remonter tout ce qu’elle pourra.

Le parcours vélo, c’est la sortie du village, une épingle à droite, et un bel aller-retour en montée douce et régulière jusqu’à Las Illias. Avec demi-tour au panneau, ce qui permet de recroiser les autres, de s’encourager, et de faire un point de situation. Et donc de voir que Ludo est en dernière position, loin derrière, et que William manque à l’appel… Le premier des deux ayant passé sa semaine à haranguer les foules à coups de “Bon, alors, on fait du vélo ou bien ?” et donc il a naturellement rallongé le parcours en ne prenant pas les bons embranchements au départ. Il reviendra à T2 avec près de 8 bornes de plus ! Quant au deuxième, pas d’erreur de parcours puisque le coach lui a servi de poisson pilote, mais le câble du dérailleur qui l’a lâché et le faire revenir précipitamment à l’AT improvisée. Deux éliminés de plus, et bientôt un troisième avec Manu qui préserve son genou (comme depuis le début de la semaine, à grand renforts de poche à glace et de cataplasmes à l’argile verte) et ne fait pas tous les tours de lacs.
Restent donc Pierre, Paul, Nico, Esther et Florette pour le classement final. Mais ce qui importe, c’est que tout le monde fait des tours de lacs, encouragés aux passages devant les vélos par Greg, resté sur place pendant que PH déposait tout le monde à vélo “en montant souple” jusqu’au demi-tour pour faire quelques photos et avoir vu le parcours, ainsi que par Karine, Amaury et Auriane, la petite famille de Ludo, présente aux côtés des stagiaires toute la semaine et qui a tenu à venir faire fan club au bord du lac en ce samedi final.

Comme il a fait du vélo, c’est Ludo qui ferme la marche et qui est le dernier à verser un peu de sueur pour cette version 2023 du stage.
Il est temps de ranger toutes les affaires, de charger les voitures, notamment le camion de Pierre qui se retrouve avec tous les vélos et les gros sacs de ceux qui prolongent encore le plaisir pour une nuit de plus sur place. Quelques embrassades plus tard, une grande partie de la troupe reprend le chemin vers Toulouse. Restent sur place quelques Mohicans qui partagent un dernier repas. Ludo et sa famille, pas comptés dans le fichier initial, profitent de l’aubaine pour faire plaisir aux enfants en prenant des pizzas à la carte (les deux ayant lorgné toute la semaine sur les plats qui passaient pour les autres tables en devant se contenter de la salade verte, des crudités, des féculents et des légumes servis à chaque fois aux vachettes). Et quand l’animation bachata démarre, Amélie embarque Esther et les deux enflamment la piste de danse sous le regard des autres. C’est le point d’orgue d’un stage sous le signe du nombril !

Le lendemain, le rangement est vite plié, le gros des affaires des derniers sur place étant déjà sur Toulouse, et après le petit déjeuner, il est l’heure de rentrer… et de se reposer.

C’est ainsi que s’achève le stage de cette année… en attendant un prochain opus !

Un stage… tout en finesse !
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