Il est modeste et discret.
Presque plus encore qu’il est performant, et quand on connait son niveau, c’est pas peu dire…

Les vachettes peuvent le voir à l’AG, mais le reste du temps, il s’entraîne de son côté, sans faire de bruit, mais avec une efficacité redoutable.
Parfois on a la chance de le croiser sur une sortie à vélo sur les coteaux, ou lors d’une séance au bord du canal. Le croiser, car pour le suivre, il faut s’accrocher.

Il est modeste et discret.
A tel point qu’il était même passé hors du radar début octobre quand nous avons mis en lumière les qualifiés pour les différents championnats du monde. Il avait expliqué ne pas avoir eu le jeton pour Hawaï après l’IronMan de Vichy (à quelques minutes près, passées à discuter avec les bénévoles !), jeton qu’il n’aurait pas forcément accepté quand on sait le budget que nécessite désormais ce dossard si particulier, mais il n’avait rien dit pour sa qualification en Utah.
Qu’importe, la start-list a parlé pour lui, et il était bien, au lendemain de la participation de Florette, au départ des Championnats du Monde de 70.3, un peu avant Laurent, au jeu des vagues par groupes d’âge.

Il est modeste et discret.
Un accident de moto l’ayant privé d’un bras, il nage avec son seul bras valide. En 2 minutes aux 100 mètres tout de même, ce que déjà pas mal de triathlètes visent comme objectif dans un premier temps. Et en laissant 359 triathlètes valides (et qualifiés pour les championnats du monde aussi, on le rappelle) derrière lui. Respect.
Une fois sortie de l’eau, la donne change…
Essayez donc de faire 90 km de vélo à plus de 36 de moyenne sans changer de position, sans lâcher le bras qui vous tient au guidon. Car avec un seul appui, pas question de la lâcher pour prendre un bidon, par exemple, ni changer de position. Alors il roule, et vite !
Sorti de l’eau dernier de la catégorie PC (Physically Challenged, le terme du label pour désigner les paratriathlètes), il passe en tête vers le 25e kilomètre. Et les autres ne le reverront plus, l’écart ne faisant que se creuser pour dépasser les vingt minutes à T2.
Et non seulement on ne lui reprend pas 20 min sur un semi, mais il s’offre un festival avec un chrono de 1:36:32, à plus de 13 à l’heure. Pour le suivre, il faut s’accrocher, c’était pas une blague.

Il est modeste et discret.
Mais il est triple champion du monde.
Cette victoire à Saint-George vient en effet s’ajouter au même titre de Champion du Monde 70.3 en catégorie PC obtenue en 2018 en Afrique du Sud, et au titre sur format Ironman décroché à Hawaï en 2014. De quoi figurer au firmament du Wall of Fame des champions du Toulouse Triathlon.

Il est modeste et discret.
En ce 1er novembre, il fête également son anniversaire.
Alors au nom de tout un club, Jean-Marie, puisque c’est bien de lui qu’il s’agit, bon anniversaire, tous nos vœux, et mille mercis pour ta gentillesse et pour nous faire rêver autant !
Bravo champion !

Jean-Marie et sa médaille de champion du Monde de 70.3 en 2018
Avec la médaille du précédent titre de champion du monde en 2018
Jean-Marie et Laurent à Saint-George 2022
Laurent et Jean-Marie à Saint-George
Jean-Marie triple roi du monde !
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